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Sophie Dubois

Les plantes, ces amies qui peuvent êtres fatales...




Tout commence dans les années dans les années 1850, époque à laquelle naît Aimée BRIMBOEUF, fille de Martin et Marie TRIMOUILLE, dans le Loiret. Son père était notamment cultivateur et sa mère domestique.

 

            Enceinte d’un homme non dénommé, elle accouche de son fils Martin dit Emile le 13 septembre 1872 à Quiers sur Bézonde (45) et dont la déclaration de naissance est faite par le grand-père de l’enfant : Martin BRIMBOEUF. Elle le reconnaît 4 mois plus tard.

 

            Mais sa vie va basculer le 5 mai 1879 dans la commune d’Auvilliers en Gâtinais, son fils ne reverra plus sa mère. C’est dans un article paru dans le Journal du Loiret le 17 mai 1879 qu’il est raconté la journée qui lui sera fatidique.

 

            Ce jour, là, Aimée doit s’occuper de préparer, en tant que servante de ferme du couple HARRAULT, la soupe en leur absence provisoire. Elle fait donc le nécessaire après avoir fait la cueillette des plantes adéquates, et c’est à trois que le repas se consomme, entre la fille du couple, un autre domestique, et Aimée.

            Seules aimée et la fille du couple ont ressenti de vives douleurs suite à l’ingestion de la soupe, mais le cas d’Aimée s’aggrave peu à peu.

            Monsieur HARRAULT, de retour et après examen des plantes, a découvert qu’Aimée a confondu deux plantes : la Colchique d'automne (très vénéneuse) et la scorsonère.

            Mais de plus, la colchique d’automne ayant été assaisonnée dans le vinaigre, cela a décuplé sa dangerosité et cette erreur a été fatale à Aimée qui mourra dans d’atroces souffrances quatre jours plus tard.

 

            Martin pensera toute sa vie à sa mère. En 1902 il épouse à Milly la Forêt (91), Pauline THEVENIN qui est tout simplement la petite fille d’un herboriste. Cette commune est un haut lieu de la conservation des plantes et possède son propre conservatoire : Le Conservatoire National des Plantes à Parfum, Médicinales et Aromatiques.

 

            Ils appelleront leur fils : Jean-Jacques Aimé… en souvenir de sa défunte mère.

 

« N° 5 Décès de BRIMBEOUF Aimée 9 mai.

L’an mil huit cent soixante-dix neuf, à quatre heures du soir, par devant nous PRESLE Jacques, maire et officier de l’état civil de la commune d’Auvilliers, canton de Bellegarde, département du Loiret, sont comparus BRIMBOEUF Martin, âgé de trente-six ans, cultivateur, domicilié à Gomoru, de cette commune et HARRAULT Alexis, âgé de trente-six ans, propriétaire, domicilié aux Ramonds de cette commune, le premier, frère et le second maître de la ci-après nommée ; lesquels nous ont déclaré que BRIMBOEUF Aimée, âgée de vingt-huit ans, domestique, domiciliée chez le sieur HARRAULT Alexis, sus-nommé, fille de BRIMBOEUF Martin décédé à Quiers et de TRIMOUILLE Marie, âgée de soixante-sept ans, sans profession, domiciliée à Quiers, née à Ouzouer-sous-Bellegarde, est décédée cejourd’hui, neuf mai, à une heure du soir, en son domicile sus nommé, après nous être assuré du décès et avoir fait lecture du présent acte, le second déclarant a seul signé avec nous, le premier ayant dit ne le savoir.







Signatures : PRESLE, HARRAULT.

 

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