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Sophie Dubois

Née en 1838, abandonnée en 1845

Lors de nos recherches généalogiques, il arrive que l’on découvre des abandons d’enfant.

La raison de ce geste est personnelle à la mère, aux parents, mais est une obligation imposée par eux à leur enfant. Cela est un traumatisme des deux côtés.



Marie Louise LECLERC, fille de Marie Geneviève LECLERC, naît le 7 septembre 1838 à Ivry sur Seine (94) au domicile de l’employeur de sa mère Etienne FLECHEMER, jardinier.

Elles vivent ensemble jusqu’au jour où elle est abandonnée âgée de 6 ans et demi, le 26 mars 1845, sous le numéro 1163, comme en atteste le registre des enfants abandonnés de Paris. Son dossier y est malheureusement lacunaire.

Est-ce lié au fait que l’employeur de Marie Geneviève décède en novembre 1845, à l’hospice, et qu’il était malade depuis trop longtemps et qu’il ne pouvait plus l’employer depuis des mois ? Ce qui est certain, c’est que c’est par le biais de la Préfecture de Police qu’elle y est entrée. Mais la cause ? Nous ne la saurons pas.

Marie Louise sera mise en nourrice à Auxerre le 24 février 1846.

Hormis le 7 août 1860 où elle est admise pour 119 jours à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, suite à une fièvre et après avoir été soignée à base chlorure, elle ne quittera plus ce département de l’Yonne, où elle fera sa vie avec son mari également enfant abandonné.

Quant à sa mère Marie Geneviève, elle meurt en 1870, célibataire.

 

« N°116 LECLERC Marie Louise NR

L’an mil huit cent trente huit le huit septembre à six heures du matin, pardevant Nous Noel Gabriel PICARD, maire officier de l’état civil de la commune d’Ivry, canton de Villejuif arrondissement de Sceaux, département de la Seine, est comparu Edmée Pierrette MAUROY, femme POIRIER, âgée de quarante trois ans, sage femme demeurant en cette commune. Laquelle nous a présenté un enfant du sexe féminin, né hier neuf heures du soir, de père non dénommé et de demoiselle Marie Geneviève LECLERC, âgée de trente sept ans, domestique au service du sieur FLECHEMER jardinier demeurant en cette commune où elle est accouchée, au quel enfant elle a déclaré donner les prénoms de Marie Louise, des quelles présentation et déclaration nous avons dressé acte en présence de Jean Marie BOURDILLIAT âgé de cinquante ans, marchand de vin et Nicolas Mathurin SEGUIN, âgé de quarante un ans maréchal, tous deux domiciliés en cette commune et ont les comparans signé le dit acte avec Nous après lecture.

Signés : Femme POIRIER, SEGUIN, BOURDILLAT, PICARD »







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